"Née en mai 2005, l'ARA 18 (Association Relais Autonomie), qui s'occupe d'assistance aux personnes âgées du 18ème, connaît une réussite rapide, un exploit pour une association qui ne fonctionne que par le bouche-à-oreille. Il faut dire que son crédo a de quoi séduire: privilégier la qualité sur la quantité.
Comment l'association réussit-elle son pari? D'abord, un recrutement du personnel qui ne doit rien au hasard, "et c'est pas rien!", nous confie Marie-France Chemin, qui assure le suivi à domicile. "On procède à une appréciation de la situation de chacun", important pour apporter à tous des prestations qui vont parfois au-delà de celles annoncées (toilettes, repas, compagnies...): "C'est du sur mesure!" Joignable à tout instant, l'association prend un engagement de proximité. Car après tout, "on n'est jamais mieux que chez soi!".
Enfin, la communication interne prime. Si on respecte la vie privée, le fonctionnement est limpide quant à la prestation des employés et à l'appréciation du "client": "S'il y a un problème, on en parle!". Le reste, c'est une organisation rigoureuse et un investissement personnel des auxiliaires de vie.
Ils sont une trentaine d'employés enthousiastes qui tous les jours vont assister les personnes agées. De tous horizons, ils sont le plus souvent diplômés du DEAVS (diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie et de santé) mais suivent aussi une formation continue au sein de l'association. Ce sont généralement des femmes, bien que ce soit "une profession qui va se masculiniser"professe Marie-France.
Jeanne travaille à l'ARA 18 depuis qu'elle a quitté l'Algérie où elle a vécu pendant trente ans. Ancienne institutrice, elle retrouve dans cette activité ses gestes d'enseignante: "à mes élèves, j'apprenais à faire quelque chose, à une personne âgée je lui apprends à retrouver quelque chose". Elle est comblée dans cette relation mi-confiance, mi-affection qu'elle tisse avec ses "clientes". Quand je pars en vacances, c'est comme si je laissais mes enfants à la maison...". Pas vraiment la peine de lui demander si elle aime son travail.
Les prix varient selon les prestations, mais se révèlent finalement abordables, merci au département de Paris qui fournit une allocation personnalisée d'autonomie à domicile. Un service essentiel donc, pour s'occuper des "vieux" (l'association dénonce la connotation péjorative qu'a prise parfois ce terme) et qui concerne tout le monde, "c'est un enjeu majeur pour l'avenir...on n'en ferait jamais assez!" L'ARA 18, 1 rue de Trétaigne 75018 PARIS Tél 01 53 09 20 80 Courriel ara@wanadoo.fr article de Benjamin HUGUET
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