Martine, une de mes amies institutrice à la Goutte d'Or m'a recommandé cette adresse. Depuis, je l'ai adoptée. Dans un endroit qui a une âme, cela tient à la personnalité d'Isabelle CHERCHEVSKY, on peut manger sur le pouce, prendre un thé et faire faire un vêtement qui nous plaît.
Dimanche, j'y ai brunché. Une toxicomane a agressé verbalement Isabelle. Scène quotidienne dans ce quartier ce qui suscite ma révolte et ma colère et l'étonnement de mes collègues élus qui n'habitent pas les quartiers difficiles. Le soir, j'ai rappelé Isabelle pour savoir si la police était passée. Elle m'a alors appris que la toxicomane lui avait volé une chaise en terrasse... Scène quotidienne qui suscite le ras-le-bol et le déménagement de beaucoup de parents avec leurs jeunes enfants.
C'est un super endroit! tres bon café et elle est tres sympa. Il faut l'encourager !!! certains d'entre vous y sont allés??
Rédigé par : dominique | 29/10/2006 à 19:41
Oui Roxane, l'endroit est génial. Mais quel rapport avec la toxicomanie ? D'ailleurs, que feriez-vous pour lutter contre la toxicomanie dans notre quartier ? Par rapport à la politique du maire ? Plus de prévention ? Plus de répression ? Faire fuire les toxicomanes vers d'autres quartiers ?
Rédigé par : Lancelot | 31/10/2006 à 19:11
Pour Lancelot, le rapport avec la toxicomanie est que j'ai été entendue au commissariat ainsi que mon compagnon et l'ami qui nous accompagnait comme témoins de cette agression, Isabelle, ayant déposé plainte.
La toxicomanie est un véritable enjeu de santé publique, une source de délitement de la vie sociale dans les quartiers. La prise en charge de la toxicomanie doit être globale et coordonnée. Force est de constater que la politique de réduction des risques voulue et initiée par l'ancien Ministre de la Santé Michéle BARZACH du gouvernement Chirac (1986-1988) bute sur le crack. Aussi, j'aimerais connaître le nombre précis de toxicomanes qui s'en sont sortis grâce aux nombreuses structures installées dans le 18ème arrondissement. Je n'accepte pas de voir les quartiers Chapelle-Goutte d'Or Villette en souffrance à cause de la toxicomanie. Il y a ceux qui colloquent depuis longtemps à l'abri des dorures et ceux qui vivent au quotidien cette situation faite d'inhumanité et d'insécurité (et je pense aussi bien aux toxicomanes eux mêmes qu'aux habitants). Quand je rentre chez moi, je me demande en effet si je ne vais pas rencontrer un cracker dans le hall ou sur mon palier car cela m'est arrivé à plusieurs reprises. Sur cette question, j'observe qu'il existe un vrai clivage idéologique, la gauche considère le toxicomane comme un usager et la droite comme un malade. D'un côté, il y a ceux qui considèrent qu'il n'y a pas de société sans droque, que c'est un élèment du vivre ensemble, qu'une communauté de crackers peut se constituer, et d'autres comme moi qui pensent qu'il faut lutter contre ce fléau et privilégier l'approche médicale. Prévention ou répression, me demandez-vous? Si la réponse en terme d'ordre public est essentielle, il s'agit aussi de soigner les toxicomanes et de se donner les moyens de les soigner, de les aider, en travaillant sur des parcours individuels et de renforcer la recherche médicale pour le traitement de toutes les addictions.
Rédigé par : Roxane | 02/11/2006 à 13:13